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Six années ont passé depuis la dernière fois où l’impulsion de réfléchir à voix haute sur le temps m’est venue, six longues années occupées par le travail, un tourbillon d’actions et d’interactions avec des collègues, des amis et de la famille.
Dans ma vie, j’ai eu à gérer des entreprises, tant aux Émirats arabes unis qu’au Canada. L’âge et, je l’espère, la maturité aidant, j’ai observé que dans toute organisation, le principal frein à la performance et l’origine de toute sorte de situations problématiques réside dans la difficulté qu’on éprouve à se parler avec respect.
Le respect, c’est reconnaître l’existence de l’autre avec ses qualités et ses limites. C’est aussi reconnaître qu’on ne peut pas toujours avoir raison et qu’on n’est pas le seul en possession de la vérité.
On peut éprouver un sentiment de supériorité ou, au contraire, être paralysé par la peur de ce que vont penser les gens avec qui on doit communiquer pour faire avancer nos projets. On peut aussi ne pas savoir comment répondre aux propos avec lesquels on est désaccord en totalité ou en partie.
Le respect, c’est accepter l’autre comme il est et essayer de comprendre les raisons derrière ses commentaires. C’est écouter avec ouverture. C’est arrêter de vouloir avoir raison à tout prix. C’est prendre le temps d’analyser la position de l’autre. Est-ce que l’autre manque d’information pour appuyer son argument ? Est-ce qu’il ou elle a des valeurs différentes des miennes, ce qui rend toute entente impossible ?
Se respecter et respecter l’autre
On peut aussi convenir de ne pas se mettre d’accord, tout en respectant la position de l’autre. La politique est un domaine, par exemple, où les points de vue sont souvent irréconciliables. Mais qu’est-ce qui nous empêche de respecter l’opinion de l’autre tout en conservant la nôtre ? Une écoute respectueuse peut permettre de faire évoluer notre propre pensée.
Pour une entreprise, son but principal est le succès. La rentabilité est l’élément central qui peut assurer sa pérennité. L’entreprise est constituée de personnes ayant toutes un bagage différent d’expériences professionnelles et personnelles, qu’elles mettent à contribution pour faire avancer l’organisation.
Chaque individu possède sa propre couleur. Quand on reconnaît cette diversité, à laquelle nous participons aussi, il est essentiel d’être conscients que l’autre peut avoir une meilleure idée que la nôtre, qui provient de son expérience unique. Soyez conciliants et ouverts, sans être naïfs.
Interrogez-vous : pourquoi vouloir gagner à tout prix ? Êtes-vous une personne ayant un niveau de conscience inférieur qui n’est motivée que par le pouvoir ? Voulez-vous toujours avoir raison ?
Sachez que ces comportements mettent en évidence des problèmes d’écoute et d’empathie. L’intention d’écraser les autres avec des «arguments solides» est le moyen le plus sûr de diminuer l’efficacité de n’importe quelle organisation. Si vous avez à cœur l’intérêt du groupe avant tout, souvenez-vous du proverbe «la parole est d’argent, mais le silence est d’or», et apprenez l’art de savoir se taire en certaines circonstances.
À PROPOS DE PIERRE FARAH-LAJOIE
Passionné pour le développement des affaires, Pierre a travaillé dans plus de 50 pays au sein d’entreprises de toutes tailles. Diplômé en génie industriel et détenteur d’une maîtrise en recherche opérationnelle de l’École polytechnique de Montréal, il est un leader qui sait motiver ses collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes. Son enthousiasme et son franc-parler en ce qui concerne sa vision de la spiritualité et de la vie ne laissent personne indifférent.
Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.
