Paroles de dimanches

Aveuglante guérison d’aveugle

Photo André Myre

Par André Myre

Paroles de dimanches

15 mars 2023

Photo : Capture d’écran durant le discours de Greta Thunberg lors du Youth 4Climate in Milan, 2021, transmis par la BBC

Après avoir choisi un texte, dimanche dernier, qui témoignait de l’ouverture des Samaritains, la Liturgie en présente un aujourd’hui qui fait montre d’une opposition croissante entre Jésus et les Judéens (Jn 9,1-41). Jean a placé le récit de la guérison de l’aveugle-né après des débats très tendus entre Jésus et ses adversaires (8,12-59).

Le Nazaréen a plus de succès à s’attaquer au handicap d’un pauvre homme qu’à chercher à ouvrir les yeux d’un système aveugle. La dureté du conflit annonce la semaine de la Passion.

 

Jn 9,1 En passant, il aperçoit un aveugle de naissance. 2 Ses partisans ont une question à lui poser :

– Rabbi, pour qu’il devienne ainsi aveugle, qui s’est dévoyé : lui ou ses parents ?

3 Ni lui, ni eux. Les agirs de Dieu devaient se manifester par lui. 4 Tant qu’il fait jour, il nous faut agir aux agirs de celui qui m’a délégué. Quand arrive la nuit, nul ne peut agir. 5 Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.

6 Sur ce, il crache par terre, fait de la boue avec son crachat et lui en enduit les yeux.

7 Va te laver dans le bassin de Siloé (c’est-à-dire de «l’Envoyé»).

Il part s’y laver et en revient voyant clair.

 

8 Les voisins, de même que ceux qui le connaissaient comme mendiant, s’étonnent :

– C’est lui, qu’on voyait toujours assis pour mendier ?

9 Oui, c’est bien lui.

– Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble.

– Eh ! c’est moi !

10 Mais comment tes yeux se sont-ils ouverts ?

 – 11 C’est cet homme qui s’appelle Jésus.  Il a fait de la

 boue, il m’en a enduit les yeux et il m’a dit d’aller me laver

 à Siloé.  C’est ce que j’ai fait et j’ai vu clair.

12 Il est où, lui ?

– Je l’ignore.

 

13 On l’amène aux Séparés, lui jusque-là aveugle. (14 Le jour au cours duquel Jésus a fait de la boue et lui a ouvert les yeux était un sabbat.)  15 Les Séparés aussi lui demandent comment il s’est mis à voir clair.

Il m’a mis de la boue sur les yeux, je suis allé me laver et je vois.

16 Les avis des Séparés sont partagés :

– Ce ne peut être un homme d’auprès de Dieu puisqu’il n’observe pas le sabbat.

– Mais un homme dévoyé pourrait-il accomplir de tels signes ?

La division règne.  Ils s’adressent donc de nouveau à l’aveugle :

17 Quel est ton avis sur lui et sur le fait qu’il t’a ouvert les yeux ?

– C’est un prophète.

 

18 Mais les Judéens restent sceptiques à son sujet.  Il aurait été aveugle et aurait recouvré la vue ?  Ils convoquent donc les parents de l’ex-aveugle.

19 C’est bien votre fils ?

– Selon vous, il serait né aveugle ?

– Comment se fait-il qu’il voie à présent ?

20 C’est notre fils, et il est né aveugle, aucun doute là-dessus. 21 Maintenant, comment se fait-il qu’il voie ?  Nous n’en savons rien. Qui lui a ouvert les yeux ? Nous n’en savons rien, non plus.  Demandez-lui, il est assez grand pour parler.

(22 Ses parents disent ça parce qu’ils ont peur des Judéens. En effet, la décision des Judéens est déjà prise : quiconque le reconnaîtrait comme messie serait exclu de l’assemblée. 23 Voilà pourquoi ses parents déclarent qu’il a l’âge, s’agit de l’interroger.)

 

24 Ils font donc revenir l’ancien aveugle.

– Ne va pas mentir à Dieu.  Nous le savons, nous, que l’homme en question est un dévoyé.

25 S’agit-il d’un dévoyé, je l’ignore.  La seule chose que je sais, c’est que j’étais aveugle et qu’à présent je vois.

26 Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Comment t’a-t-il ouvert les yeux ?

27 Je vous l’ai dit cent fois, mais vous n’écoutez pas.  Que voulez-vous que je vous dise encore ? Serait-ce que vous auriez l’intention de devenir ses partisans ?

28 Ils l’abreuvent alors d’injures.

– C’est toi qui es le partisan de cet être-là. Nous, c’est de Moïse dont nous sommes les partisans. 29 Nous le savons, nous, que Dieu a parlé à Moïse, mais lui, nous ne              savons pas d’où il sort.

30 C’est bien ça qui est surprenant, que vous ne sachiez pas d’où il vient alors qu’il m’a ouvert les yeux.  31 Tout le monde sait que, si Dieu n’écoute pas les dévoyés, il écoute, cependant, quiconque le respecte et accomplit son désir. 32 Pourtant au grand jamais a-t-on entendu dire de quelqu’un qu’il aurait ouvert les yeux d’un aveugle de naissance.  33 Si celui-là n’était pas de Dieu, il n’aurait rien pu faire.

34 Tu es en dehors de la voie depuis ta naissance et tu prétends nous faire la leçon ?

Ils le jettent dehors.

 

35 Jésus apprend qu’ils l’ont mis dehors et va le trouver.

– As-tu confiance en l’Humain ?

36 Dis-moi de qui il s’agit, monseigneur, que je lui fasse confiance.

37 C’est justement celui que tu regardes et qui te parle.

38 J’ai confiance, monseigneur.

Et il s’agenouille. Jésus fait alors cette déclaration

39 Moi, je suis venu dans ce monde pour qu’il se passe un jugement, en fait, pour que les non-voyants voient et que les voyants deviennent aveugles.

40 Sur ce, des Séparés qui étaient avec lui l’interrogent :

– Alors, même nous, nous serions aveugles ?

41 Si vous étiez aveugles, vous ne seriez pas dévoyés.

Mais puisque vous prétendez voir clair, votre dévoiement demeure.

 

 

Matériaux utilisés

 

L’évangéliste avait à sa disposition un court récit dont il nous a transmis l’essentiel[1] :

 

Jn 9,1 En passant, il aperçoit un aveugle de naissance.

6 Sur ce, il crache par terre, fait de la boue avec son crachat et lui en enduit les yeux.

7 Va te laver dans le bassin de Siloé.

Il part s’y laver et en revient voyant clair.

 

Le texte contient les principaux traits d’un récit de guérison : rencontre, geste et/ou parole du soignant, déclaration d’efficacité. Il manque une conclusion proclamant la grandeur de l’événement.

 

La manière Jésus

 

Marc nous a transmis deux récits qui appuient la façon de faire de Jésus rapportée par Jean.  Pour guérir un aveugle à Bethsaïde, le Nazaréen commence par lui cracher dans les yeux (8,23); pour faire entendre un sourd parlant difficilement,

 

Mc 7,33 […] il jeta ses doigts dans ses oreilles, et, ayant craché, il lui toucha la langue, 34 et […] il grogna et lui dit : Ephphata !

 

Ces descriptions laissent entendre qu’une séance de guérison impliquait un travail pénible et complexe, mais elles laissent dans l’ombre l’essentiel, à savoir l’intention de Jésus quand il posait ses gestes impressionnants. Comme en témoigne Jean, dans le récit d’aujourd’hui, les évangélistes se sont servis de ces récits pour leur faire véhiculer un aspect ou l’autre de la foi qu’ils voulaient illustrer à l’intention de leur lectorat.

 

Jean

 

La personnalité de l’aveugle guéri marque le texte de part en part et, malgré que la teneur des échanges reste assez corsée, on sort de la lecture avec une sorte de petit sourire aux lèvres.

 

Vv 1-7. Dans les vv 2-5, l’évangéliste indique comment interpréter le récit : l’aveugle, qui était dans le noir, verra quel chemin suivre dans la vie parce que Jésus l’aura éclairé (en le faisant voir), alors que les représentants du système, qui pensaient voir clair, se verront dire qu’ils sont dans les ténèbres. Les «partisans» dont il est question sont peut-être originaires de Judée, et l’évangéliste les insère dans le récit parce qu’il veut faire comprendre à cette partie de l’Église que la «voie» de Jésus n’est pas celle de Moïse.

 

Vv 8-12. La première scène ne contient aucun signe de tension. Le dialogue est vif et suscite l’intérêt. D’abord l’hésitation : l’homme est connu, toujours assis à la même place, à mendier, les yeux vides. Voisins et passants se demandent si celui qu’ils ont devant eux est bien le même que l’autre, il lui ressemble mais n’en a plus l’allure. Déjà, il démontre de l’assurance, il veut qu’on le reconnaisse (v 9c). La question est inévitable : Comment est-ce arrivé ?

 

Vv 13-17. Le système n’est pas loin, les Séparés d’abord. Voisins et passants leur amènent l’ancien aveugle. Il faut que les autorités se prononcent. Les Séparés, selon la narration de l’évangéliste posent la seule question qui les intéresse: Comment l’homme s’est-il mis à voir clair (v 15a) ? Selon la réponse qu’ils obtiendront, ils sauront comment juger de la guérison. Mais la scène prend une tournure inattendue.

D’abord, les avis des Séparés sont partagés, puis survient l’impensable : des membres de l’élite demandent son avis à un mendiant faisant partie des couches les plus basses de la société, un homme qui, il y a quelques minutes à peine, ignorait tout du chemin à suivre dans la vie parce qu’il ne voyait pas. Et la réponse arrive, claire, drue : «C’est un prophète», à comprendre sans doute dans la ligne des d’Élie et d’Élisée. L’évangéliste présente ainsi l’ancien aveugle comme un homme qui, tout en voyant physiquement clair pour la première fois de sa vie, voit également clair dans le jeu des puissants et a le courage de s’exprimer sans détour.

 

Vv 18-23. Comme le système est menacé à sa base même, c’est le temps qu’interviennent les Judéens. Un certain flottement dans les rangs est chose tolérable, mais pas l’ébranlement de tout l’organisme. L’ex-aveugle étant considéré comme un mineur, le système décide de convoquer ceux qui détiennent l’autorité sur lui, ses parents. S’ensuit une batterie de questions visant à intimider ces derniers, impressionnés par les autorités (v 19). Certes, ils doivent reconnaître que leur fils est né aveugle. Mais ensuite ils tergiversent, ils s’esquivent, ils ne savent pas trop, pour finalement abdiquer et laisser toute la responsabilité de l’affaire à leur fils.

 

Vv 24-34. Le récit se poursuit, en présence des Judéens, mais avec un autre interlocuteur. Revoici donc l’ex-aveugle, dans une scène délicieuse que l’évangéliste a dû avoir beaucoup de plaisir à écrire. Les responsables, les experts, qui s’adressent à un mendiant ignorant, «savent» que c’est un dévoyé, un raté, un pécheur, qui est censé l’avoir guéri (v 24).  Eux prétendent «savoir» qui est Jésus, lui l’ignore.

Par contre ce que lui «sait», d’un savoir que nul ne peut contredire, fût-il le plus grand savant du monde, c’est qu’il était aveugle et qu’à présent il voit (v 25). Il force ses interrogateurs à reculer, et à revenir au fait de la guérison, précisément là où il est le seul expert. Dès qu’ils sont tombés dans leur propre piège en posant leurs questions (v 26), il va jusqu’à leur demander – summum de la provocation et du sarcasme – s’ils s’informent dans le but de devenir les partisans de Jésus!  Il se fait certes abreuver d’injures, mais il a gagné la manche.

Le système, qui ne peut accepter d’être ainsi vaincu, se rabat donc sur la noblesse de sa lignée. Ces Judéens sont les partisans du grand Moïse, l’ex-aveugle l’est d’un homme à l’origine trouble (vv 28-29). Eux «savent» que Dieu a parlé par Moïse, mais ils ne «savent» pas d’où peut bien sortir Jésus. L’ex-aveugle, ignorant et illettré, accepte une seconde fois de jouer le jeu du savoir. Et il le fait avec une audace étonnante : il se mêle de traiter les Judéens d’ignorants, tout comme Jésus l’avait fait pour Nicodème (3,10). Évidemment que c’en est trop. Les Judéens le traitent de dévoyé depuis sa naissance et le jettent dehors. Il a gagné la partie.

Nulle part ailleurs, dans tous les évangiles, Jésus n’a trouvé si vaillant défenseur. Cela explique pourquoi, chose extrêmement rare dans ces écrits, Jésus soit physiquement absent du récit sur une longueur de vingt-sept versets (des vv 8 à 34). Il n’avait pas besoin d’y être, l’ex-aveugle, qui voyait maintenant clair, le représentait, ou était, pour utiliser un terme johannique, son envoyé.

Il est cependant très intéressant de noter que l’ex-aveugle ne «sait» pas encore qu’il représente Jésus. Il est sur le point de l’apprendre.  Il demeure encore un non-partisan, tout en étant la parfaite illustration de ce que signifie vivre comme Jésus. Le système ne s’y est pourtant pas trompé, qui le définit comme étant déjà son partisan (v 28). Ce n’est pas une proclamation théorique sur Jésus qui dit la confiance en lui, mais de partager ses jugements sur le système et sur ceux qui lui ont donné leur vie. Un bon signe de cette confiance, c’est que le système sait fort bien la percevoir.

 

Vv 35-42. Dans les derniers versets, ce sont manifestement les lectrices et lecteurs que l’évangéliste a en vue. En effet, les paroles que Jésus adresse à l’ex-aveugle ne sont compréhensibles que pour qui a lu et compris son texte. C’est seulement à l’intérieur de l’évangile que prend sens la référence à l’Humain auquel Jésus s’identifie de par sa fonction d’envoyé. À l’époque, on s’en souvient, le rôle principal attribué à l’Humain était d’exercer le Jugement final sur l’Histoire.

C’est avec cette conception en vue que l’évangéliste formule le v 39 : en venant dans le monde, l’Humain est venu passer un jugement. Et comme Jésus est le décalque exact de sa trajectoire, sa traduction fidèle en paroles et en gestes en tant qu’envoyé du Parent, on peut donc dire de lui qu’il est l’Humain, «venu dans le monde pour qu’il se passe un jugement». Si l’évangéliste se prononce ainsi, cependant, ce n’est pas pour que l’aveugle (ou les lecteurs et lectrices de l’évangile) se mettent à proclamer Jésus comme l’Humain, c’est pour approuver le comportement de l’ex-aveugle et le présenter comme un modèle à suivre. Jésus – et l’Humain qui se profile derrière lui – se reconnaissent dans l’ex-aveugle précisément en cela qu’il a forcé Séparés et Judéens, et donc le système qu’ils représentent, à se juger eux-mêmes.

L’aveugle était physiquement un non-voyant qui a accédé à la vue, mais il est aussi passé d’une soumission aveugle au système – soumission qui se manifestait par son oppression, sa mendicité, son humiliation, sa non-reconnaissance comme être humain – à une prise de conscience de sa dignité, à une «vue» claire de la pertinence des choses qu’il «savait», à l’audace de tenir tête à ses oppresseurs, qui jusque-là ne l’avaient considéré que comme la chose de ses parents. Celui que le système reléguait dans les ténèbres de l’ignorance et de l’insignifiance voit clair, tandis que ceux qui se sont enrôlés sous les couleurs du système se révèlent aveugles.

L’ex-mendiant s’est jugé lui-même homme libre, alors que les hommes de système, censés être des voyants, se sont révélés aveugles, incapables de supporter la clarté des vues de l’ex-aveugle, réduits à l’injurier avant de le jeter dehors pour ne plus le voir et l’entendre. Pour l’évangéliste, il n’y a plus rien à attendre, il n’y aura pas d’autre jugement, l’Humain ne viendra pas sur les nuées pour se prononcer sur l’ensemble des nations. Dans la vie, au jour le jour, dans leurs prises de décisions quotidiennes, les humains ont à discerner ce qu’ils sont devenus et à s’évaluer eux-mêmes. C’est là le genre de jugement qui se passe quand l’Humain est à l’œuvre, et que ses partisans lui font confiance. La seule façon de proclamer sa foi en l’Humain, c’est de montrer qu’on voit clair en forçant le système à montrer son aveuglement.

Le récit se conclut sur l’aveuglement systémique des dirigeants. Si les serviteurs du système étaient aveugles, ils ne seraient pas coupables de leurs déviances. Mais ils le disent eux-mêmes : ils voient clair! Ils sont donc froidement coupables et responsables du chemin déviant qu’ils ont emprunté et sur lequel ils entraînent les autres. Ils savent ce qu’ils font et se jugent donc correctement. Tout le système est ainsi condamné d’un bloc, sans nuance, sans appel, sans attente qu’il en arrive à retrouver son chemin. L’espoir vient d’ailleurs, de celles et ceux qui, comme l’ex-aveugle, ont appris à voir clair.

 

Le parenthésiste

 

Après l’évangéliste, un autre rédacteur est intervenu – à trois reprises – l’homme des parenthèses. Il aime clarifier les choses au profit des lecteurs et lectrices. Au v 7, il donne un sens johannique au nom du bassin dans lequel l’aveugle doit aller se laver. Au v 14, voyant venir le v 16, il précise que l’affaire se passe un jour de sabbat. Il en profite pour raconter l’événement à son tour, précisant, de son propre chef, que Jésus avait «ouvert les yeux» du handicapé, ce que le récit ne disait pas[2].

Il nomme aussi les éléments significatifs pour les Séparés : un jour de sabbat, Jésus a fait de la boue, et il a posé le geste d’ouvrir les yeux de quelqu’un qui n’était manifestement pas en danger de mort, «travail» interdit de jour-là. Aux vv 22-23, enfin, le parenthésiste a inséré son texte le plus célèbre. C’est qu’il rend compte de la situation qui existait depuis les années 80-90 : à l’époque en effet, des groupes de scribes, réunis sur la côte méditerranéenne, une vingtaine de kilomètres au sud de Jaffa, mettent le judaïsme rabbinique sur pied, établissent définitivement la liste des livres sacrés et prennent la décision d’exclure des rangs de leur peuple quiconque reconnaîtrait Jésus comme messie. Le contenu de la parenthèse permet donc de penser que l’intervention de son auteur date des années 90.

 

Ligne de sens

 

La ligne inscrite dans le texte de Jean poursuit clairement le tracé de la parole de Jésus rapportée par la source Q :

 

Q 6,39 Comment un aveugle pourrait-il en guider un autre ?

Ils tomberont tous les deux dans le trou.

 

Pour le partisan ou la partisane de Jésus, l’art de vivre consiste à sortir graduellement de son aveuglement en repérant, depuis le sommet de la pyramide, les aveugles qui veulent l’entraîner dans le trou avec eux.

 

Notes :

 

[1] À l’origine, le v 1 devait contenir la mention du sabbat, présente dans le corps de la narration (v 16). Jésus semble s’être fait une habitude d’effectuer des guérisons ce jour-là, alors qu’on ne devait s’y activer à soigner qu’en cas de danger de mort (Jn 5,9b; 9,14.16; Mc 1,21; 3,2; Lc 13,10; 14,3). Jésus se sert de son crachat pour faire de la boue, activité interdite le sabbat.

[2] Il a en vue les vv 21.26.30.32.

 

À PROPOS D’ANDRÉ MYRE

André est un bibliste reconnu, auteur prolifique et spécialiste des évangiles, particulièrement de celui de Marc. Il a été professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal. Depuis plusieurs années, il donne des conférences et anime des ateliers bibliques.

 

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.

 

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