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Les anges… mystérieuses créatures à la bonté infinie, toujours présents au moment opportun; ils nous réconfortent, nous rassurent, ne jugent jamais, pardonnent tout.

Enfants, nous invoquions l’ange «au soutien actif» dans les moments angoissants de nos études scolaires. Et l’ange «consolateur» se manifestait lorsque nos peines semblaient insurmontables.

Les années passant, nous avons reconnu les anges à travers nos êtres chers disparus : ces derniers ne deviennent-ils pas nos «anges gardiens»? Combien de fois avons-nous sollicité leur aide pour juger une situation délicate ou nous aider à prendre une décision éclairée? À combien de reprises avons-nous imploré leur intervention dans l’espoir d’obtenir la guérison d’un proche?

Nous réalisons la présence de ces «messagers bienveillants» dans les moments difficiles tout comme durant les jours heureux de notre existence. Il suffit de leur faire appel.

Les anges s’affichent également, il va sans dire, dans le milieu médical et au sein du corps professoral. N’offrons-nous pas, sans hésitation, notre confiance et notre gratitude aux médecins, infirmiers et enseignants qui traversent nos vies?

Des anges «sans ailes»

Depuis toujours, les anges s’activent tout près de nous; on les connaît, on les reconnaît. Ces anges «sans ailes», comme j’aime les nommer, et dont le parcours nous impressionne tant, œuvrent sans bruit, dans la discrétion, en toute humilité, mais combien efficacement.

Elles se prénommaient Angéline, Marie-Ange, Ange-Aimée. Maintenant, ce sont Jeanne, Agnès, Mathilde, mais aussi Simon et André, qui offrent soutien et compassion à nos proches et à ceux qui nous entourent, aux aînés dans la solitude, tout comme aux démunis et aux exclus. Et cette liste demeure bien incomplète.

Dominique

Dominique, une amie réservée mais tellement efficace, témoigne de son expérience avec émotion et sensibilité. Originaire de l’Abitibi où ses parents s’étaient installés dans les années 1930, elle a vite appris le don de soi, la mort prématurée de sa mère obligeant son père et sa nombreuse marmaille à unir leurs forces pour affronter cette rude épreuve. C’est ainsi que Dominique s’est depuis toujours dévouée – d’abord auprès des siens, étant l’aînée des enfants -, puis au sein de divers services d’institutions spécialisées en soins psychiatriques. Tout particulièrement proche des personnes handicapées physiques et intellectuelles, elle a fait l’acquisition d’une maison où elle a pu, durant plusieurs années, donner des soins et beaucoup d’amour et de réconfort à de nombreuses personnes âgées et malades.

Maintenant bénévole auprès d’aînés nécessitant de l’aide ou de soins particuliers, Dominique affirme avoir, depuis toujours, ressenti ce besoin d’aimer, d’entourer et d’assister les gens âgés et démunis.

Mireille

Quant à Mireille, son intervention active auprès d’une famille originaire d’un pays d’Afrique de l’Ouest a permis l’émergence de citoyens heureux et reconnaissants. Parallèlement à ses études doctorales et ses fonctions professionnelles, elle a accueilli et parrainé un étudiant africain courageux et honnête, lui fournissant les moyens de poursuivre des études au doctorat et de devenir une personne autonome et responsable. Maintenant, la famille réunie poursuit son cheminement dans un esprit de gratitude et d’entraide.

Raphaël

Raphaël était professeur en éducation physique lorsqu’il s’est senti interpellé par le besoin d’aider son prochain. Œuvrant dans un milieu modeste, cet être sensible avait vite constaté la présence de nombreux miséreux aux abords de la station de métro qu’il empruntait pour rentrer chez lui.

Sentant le besoin d’intervenir et désirant communiquer avec ces derniers, il les a mis en confiance et les a réconfortés. Pour Raphaël, l’écoute active et l’entraide envers ces exclus sociaux faisaient partie de sa vie. Combien de fois n’a-t-il pas ramené et accueilli chez lui un de ces marginaux, lui proposant un bon repas et le gîte pour la nuit?

Décédé de façon subite, plusieurs de ses protégés se souviennent encore de leur bienfaiteur.

Une présence céleste

En y songeant bien, notre fascination pour les anges demeure une réalité qui se traduit par les nombreuses expressions qui leur sont attribuées : être aux anges, avoir une patience d’ange, rire aux anges, être un ange de douceur, être l’ange de quelqu’un…

Les anges symbolisent la bonté, la compréhension, la paix, la compassion, la douceur. Ils procurent réconfort et bien-être. En nous servant des anges pour représenter la bonté du monde, c’est notre foi qui s’exprime. Notre foi en l’humain. Notre espoir aussi.

Laissons-nous donc guider par leur présence tranquille et rassurante et joignons-nous au cortège de ces êtres spirituels.

Car, en termes simples, ce texte nous rappelle l’importance de l’implication et de l’amour sans jugement, de la bonté et du désir de justice.

À PROPOS DE NICOLE FAUCHER

Nicole possède une formation en communication de l’UQÀM, qu’elle a mise à profit dans le milieu des affaires. Entre autres, elle a été directrice de la production au journal Les Affaires, puis responsable de l’organisation des visites industrielles et co-rédactrice de La Coulée, journal interne pour les 5 000 employés de la sidérurgie d’État Sidbec-Dosco. Elle a également occupé le poste de co-éditrice et directrice générale du magazine d’affaires MBA. Il faut noter sa passion pour les arts. En tant qu’artiste-peintre, elle a exposé de nombreuses œuvres au Québec et à l’étranger.

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.