Neale Donald Walsch est un ancien animateur de radio et auteur américain qui, vers l’approche de la cinquantaine (printemps 1992), vit plusieurs revers personnels et professionnels et se demande que faire de sa vie. Il décide d’écrire une lettre à Dieu, une lettre comme il la décrit lui-même « pleine de dépit, de contorsions et de condamnations, remplie d’une foule de questions furieuses. »

Curieusement, « Dieu lui répond », et sa « main reste suspendue au-dessus du papier, comme retenue par une force invisible. Soudain, la plume s’est mise à bouger d’elle-même ». Des réponses surgissent. Sans trop s’en rendre compte, il venait de commencer ces Conversations avec Dieu, dont les trois tomes font plus de huit cents pages, et dont l’écriture se terminera à Pâques 1995.

Le premier tome traite des vérités individuelles. Le deuxième discute des vérités planétaires. Enfin le troisième nous parle des vérités universelles. Conversations avec Dieu nous invite à oublier ce Dieu que nous croyons connaître pour en créer un autre, plus près de ce que nous sommes.

Il ne s’agit pas d’un Dieu autoritaire et vengeur, mais plutôt d’un Dieu qui nous dit : « Ta volonté est ma volonté » et non le contraire. On doit « avoir le courage et l’audace de faire [sa] propre expérience de Dieu » et à partir de cette expérience personnelle, ne pas s’en sentir coupable. « Car, dit l’auteur ou peut-être Dieu? « La peur et la culpabilité sont les seuls ennemis de Dieu ».

L’auteur se pose les mêmes questions que nous :

• Pourquoi le monde est-il dans un tel état?
• La réincarnation existe-t-elle?
• Y a-t-il de la vie dans les autres planètes?
• Comment devrions-nous éduquer nos jeunes?
• De quelle façon les peuples de la Terre parviendront-ils à changer leur vision du monde?
• Pouvons-nous éliminer une grande part de la douloureuse souffrance?
• Les animaux ont-ils une âme?
• Qu’est-ce qui indique qu’une société est « primitive » ou « avancée »?

Devenir ce qu’on est vraiment

Ce qui est fascinant, c’est d’observer le processus de réflexion qui permet de trouver les réponses. Réponses qui nous emmènent très profondément en nous et qui nous appellent à « devenir ce qu’on est vraiment ». Un chapitre sur l’éducation (tome 2) pose les bases d’une réflexion qui, sans être absolument nouvelle, nous fait mieux comprendre les principes de la formation basée sur la sagesse et non seulement sur la connaissance.

Il est de fait impossible de résumer ce livre puisque, si nous voulons en absorber les retombées ou les mérites, il est vraiment nécessaire d’y entrer résolument et de vivre honnêtement et sincèrement le processus de cet échange.

 

Pour bien saisir ce qu’on explique ici, il faut lire ce dialogue intégralement. Le fait de sortir des affirmations de leur contexte pourrait les rendre incompréhensibles.

Neale Donald Walsch

Ne nous le cachons pas, c’est un livre dérangeant, un ouvrage coup de poing. Essentiellement, la personne qui ose s’engager dans cette aventure ne doit pas compter en ressortir indemne. L’auteur nous appelle même à remettre en question les affirmations qui y sont contenues puisque ce dialogue tient d’une perception humaine.

Ce Dieu dont parle Neale Donald Walsch est-il notre Dieu à nous?  Impossible puisque son Dieu lui est personnel et que nous devons trouver le nôtre. Reste ensuite à communiquer ce message, puisque nous sommes des « éclaireurs, des phares ». Non, effectivement, nous n’en ressortons pas indemnes, mais plutôt enrichis, surpris, et renouvelés.

Neale Donald Walsch

À PROPOS DE RENÉE THIVIERGE

Journaliste, auteure, traductrice et dramaturge, Renée s’intéresse depuis toujours à la philosophie et à la spiritualité. La beauté et l’humain sont ses meilleures sources d’inspiration et elle croit passionnément au pouvoir des mots afin de repousser et teinter de poésie les limites d’un monde souvent filtré et médiatisé.

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.