La parole qui va comme suit : «La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers» (Luc 10 : 2), résume bien ce qui m’a motivé à suivre les pas du Christ.
J’ai grandi au sein d’une grande famille catholique à Ninh Binh, une ville au nord du Vietnam située à 93 km au sud de Hanoi. Je suis le huitième d’une famille de onze enfants. Mes parents étaient pratiquants et très engagés dans la vie de la paroisse. Ils nous ont enseigné l’importance de s’impliquer dans la communauté. Je suis fier de dire que c’est grâce à leurs conseils et leur soutient que je suis devenu un prêtre membre de la Société des Missionnaires des Saints Apôtres (M.S.A.).
Jeunesse au Vietnam
J’étais comme les autres jeunes de mon village. J’avais des beaux rêves pour l’avenir et je mettais des efforts et de l’énergie pour les réaliser. J’ai fait un baccalauréat et une maîtrise en français et anglais langues étrangères à l’Université Dong Do à Hanoi, la capitale du pays. Cependant, loin de ma famille, dans un nouvel environnement et entouré de personnes différentes, j’ai commencé à me poser des questions sur ce que je voulais vraiment faire de ma vie.
La vie dans une grande ville était beaucoup plus compliquée que je ne l’avais imaginée. Devant les injustices sociales, la corruption et le désespoir des personnes pauvres et abandonnées, je me disais qu’il fallait faire quelque chose. Lorsque je m’adressais aux associations de charité, je voyais souvent des prêtres, des religieux et des religieuses qui consacraient leur vie à aider ceux qui étaient dans le besoin tout en se mobilisant pour conscientiser les personnes aux enjeux de justice sociale.
Alors, je me suis posé la question : pourquoi ces gens sont-ils capables de faire cela? Pourrais-je en être capable, moi aussi? Je crois fermement que ces questions ont été l’appel du Seigneur m’invitant à le suivre en tant que missionnaire.
Les pères Van Hau Pham et Benjamin Ébodé Onambélé, avec les visiteurs du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs à Chertsey.
La joie d’avoir une mission
À l’âge de 22 ans, j’ai décidé de me réorienter et d’intégrer la vie religieuse. Depuis, je suis heureux de mon choix, je me sens toujours motivé à rendre service. Mon directeur spirituel disait que, si on est heureux en exerçant notre métier, c’est le signe qu’on suit notre vraie vocation.
J’habite au Canada depuis novembre 2009. Je suis le curé de l’Église Marie-Reine-du-Monde et Saint-Patrick à Rawdon, dans le diocèse de Joliette. Être en mission à l’étranger, loin de mes proches, est une expérience de vie difficile. Par contre, l’appel de Jésus me disant d’«aller au large» (Luc 5 : 5) résonne fort dans mon âme. Je ne sais pas ce que l’avenir me prépare, mais l’intention de cette parole de Jésus me suffit pour continuer ma mission, pour élargir mes horizons. Si Dieu est venu habiter avec nous, ce n’est pas pour nous enfermer dans avec nos soucis, mais pour nous inviter à aller plus loin.
Depuis, je pars en mission, je ressens toujours son appel et sa protection. Je suis heureux avec ma décision et rends grâce au Seigneur qui m’a permis de devenir un Missionnaire pour travailler dans sa moisson.
Van Hau Pham
À PROPOS DE COLLABORATION SPÉCIALE
Nous vous proposons un article que nous croyons important de diffuser davantage par la richesse de son contenu. En cette occasion, nous remercions père Van Hau Pham, M.S.A., pour avoir livré son témoignage de foi, diffusé également dans la Neuvaine Toussaint 2023, un bulletin de la Fondation Père-Ménard.
Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.
