Du cœur à l'action

Nouvelles du Hogar San Pedro

photo Miriam Castro

Par Miriam Castro

Du cœur à l'action

22 novembre 2023

Des résidents du Hogar San Pedro se préparent pour animer la messe

Depuis 44 ans, le Hogar San Pedro est un havre de paix et d’espoir pour les personnes malades ou abandonnées qui vivent dans la pauvreté et la solitude au Pérou. Ils y trouvent un lit propre, de la bonne nourriture, des médicaments et des personnes dévouées à leur bien-être.

En entrevue avec frère Jean-Paul Canturini, M.S.A., économe de la délégation des Missionnaires des Saints-Apôtres du Pérou et directeur du Hogar San Pedro, et Mme Beatriz Castro, assistante de l’économe et membre du conseil d’administration du Hogar, nous avons parlé des difficultés et des défis qui se présentent à l’équipe qui travaille sans relâche pour assurer la continuité de cette œuvre de charité.

Le centre accueille présentement 29 personnes, dont 9 enfants. Ils ont tous des parcours de vie difficiles qui nous font réaliser à quel point avoir la santé et l’amour c’est précieux. Au Hogar San Pedro, il y a des personnes qui ont été abandonnées à cause de leur état de santé précaire, comme Danielita, âgée de 23 ans et qui est atteinte de paralysie cérébrale et d’épilepsie. Elle est arrivée au Hogar de San Pedro lorsqu’elle avait trois mois. Ses parents l’ont amenée là parce qu’ils se sentaient incapables de s’occuper convenablement de leur fille lourdement handicapée. Ils n’y sont plus jamais revenus.

La condition médicale de Danielita n’est pas facile. Elle porte une sonde d’alimentation gastrique depuis 2013. Auparavant, elle était nourrie avec une sonde naso-gastrique dont le maintien prolongé lui provoquait des douleurs à la gorge et des infections pulmonaires. Le dispositif actuel est sécuritaire et a amélioré considérablement sa qualité de vie. De plus, elle prend des médicaments pour contrôler les crises épileptiques et pour prévenir l’apparition d’escarres sur son corps, car elle est alitée en raison de son infirmité motrice.

Au fil des années, les membres du personnel, les bénévoles et les autres enfants du Hogar San Pedro sont devenus ses parents, ses frères et ses sœurs. Sans l’aide du Hogar San Pedro et ses donateurs, cette petite n’aurait pas pu vivre si longtemps.

 

Hausse du bénévolat local

 

Depuis la fin de la pandémie du coronavirus, les prix de billets d’avion n’ont pas cessé d’augmenter, ce qui a provoqué un déclin dans le nombre de bénévoles étrangers qui effectuaient des séjours de volontariat allant de deux mois à un an. «Cependant, Dieu ne nous abandonne pas et c’est le bénévolat local qui connaît un essor, notamment auprès des jeunes étudiants du secondaire, du collège et de l’université», partage le frère Jean-Paul.

Les Missionnaires des Saints-Apôtres (M.S.A.) ont commencé à envoyer des groupes d’étudiants du Collège Winnetka pour qu’ils organisent des journées de bénévolat où ils font des tâches d’entretien et de nettoyage ou organisent des activités, comme le bingo et la musique, pour apporter de la joie au quotidien des résidents. «Comme chaque bonne action en inspire une autre, des étudiants d’autres institutions nous ont contactés pour organiser des collectes de nourriture et de vêtements auprès de leurs familles et amis pour nous aider», ajoute Jean-Paul.

D’une autre part, les étudiants en éducation de l’Université nationale Enrique Guzman y Valle, situé dans la ville voisine de Chosica, notamment ceux qui souhaitent se spécialiser auprès des enfants en troubles d’apprentissage, se rendent au Hogar San Pedro pour faire des stages professionnels avec les enfants de la pédiatrie.

 

Des jeunes bénévoles organisent une activité amusante au Hogar.

 

Fermeture temporaire et recherche des solutions

 

Nous avons appris que la boulangerie-bistro, qui avait ouvert ses portes au début de 2022, est fermée temporairement depuis le mois de juin dernier. L’objectif de sa création est de devenir une source d’autofinancement stable et sur le long terme pour garantir la réalisation des activités du Hogar San Pedro. Malheureusement, de nouvelles boulangeries ont émergé dans le coin et le commerce présente des pertes. De plus, «le coût des matières premières pour la fabrication du pain a monté en flèche à cause de l’inflation, mais on ne pouvait pas augmenter le prix de nos produits», précise Beatriz. En effet, le Pérou affiche un taux moyen d’inflation de 8 % depuis la fin de la pandémie du coronavirus.

Pour sa part, frère Jean-Paul ajoute que la communauté missionnaire est en train d’analyser des alternatives pour poursuivre le projet. «Il y a plusieurs scénarios possibles. Par exemple, nous étudions la possibilité de relocaliser la boulangerie-bistro dans un local du Collège Winnetka, qui est situé dans une zone résidentielle qui aurait besoin d’une boulangerie à proximité».

Vos dons permettent à la Fondation Père-Ménard de continuer à soutenir la mission du Hogar San Pedro. Ainsi, un accompagnement spirituel et des soins médicaux de base pour des séjours de courte et longue durée sont offerts aux personnes malades, abandonnées et pauvres du Pérou. Merci pour votre générosité!

 

À PROPOS DE MIRIAM CASTRO

Passionnée des voyages et des nouvelles cultures, Miriam décide de s’établir au Québec et obtient une maîtrise en communication à l’UQÀM, tout en travaillant comme directrice de la Fondation Père-Ménard. Lorsqu’elle n’est pas en train de courir pour faire sa méditation en mouvement, elle lit, regarde des séries ou partage un bon repas avec les gens qu’elle aime.

 

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.

 

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