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Vieillir

Comme l’a fait ma mère

Ou bien mon grand-père

Ou le charmant voisin

C’était tellement loin

J’évitais d’y penser

Du moins pas trop longtemps

Du moins pas trop souvent

Vieillir

J’y suis maintenant

Est-ce si différent

Des saisons d’avant

C’est que j’aime autrement

Sans tout vouloir pour moi

Et j’ai beaucoup moins peur

Quand je ne connais pas

Refrain

Je passerais des heures à vivre une seconde

Je savoure la joie de cette boucle blonde

Elle défie le temps

M’ouvre une lumière

Me raconte le vent

Et m’appelle grand-mère

Vieillir

Freiner les petits gestes

Compter sur ses doigts

Les amis qui restent

C’est sans doute mon âme

Qui reprend ma jeunesse

C’est peut-être mon âme

Qui renaît et s’enflamme

Refrain

Vieillir

Ce n’est pas la fin

C’est prendre par la main

L’infini lendemain

C’est aussi la conscience

Que rien n’est terminé

Que ce n’est qu’un passage

Un autre livre d’images

Refrain

Je crois que je l’entends

Elle me parle du vent

Elle m’ouvre la lumière…

©2011

À PROPOS DE RENÉE THIVIERGE

Journaliste, auteure, traductrice et dramaturge, Renée s’intéresse depuis toujours à la philosophie et à la spiritualité. La beauté et l’humain sont ses meilleures sources d’inspiration et elle croit passionnément au pouvoir des mots afin de repousser et teinter de poésie les limites d’un monde souvent filtré et médiatisé.

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.