Paroles de dimanches

Un homme et une femme hors normes

Photo André Myre

Par André Myre

Paroles de dimanches

8 mars 2023

Crédit photo : JMS / Unsplash

À partir de ce dimanche-ci et pour quelques mois, la Liturgie offre des textes tirés de l’évangile de Jean[1]. Cet écrit est ancré dans le témoignage d’un partisan qui a très bien connu Jésus et était en contact étroit avec un scribe d’Asie Mineure, l’évangéliste, très créateur.

C’est à ce dernier que l’on doit le récit et le langage caractéristiques des chapitres 2-12, le cœur du quatrième évangile. Après lui, un rédacteur – une désignation collective – a ajouté les chapitres 1,13-15,16-20 et 21. Il faut à juste titre parler d’une école johannique et voir l’œuvre finale comme le produit d’un groupe de scribes qui ont poursuivi l’œuvre de l’évangéliste pour adapter les intuitions du partisan au mouvement de l’Histoire.

L’évangile de ce dimanche (Jn 4,5-42) est tiré du début du récit johannique, lequel raconte les premiers «signes» effectués par Jésus en Galilée et en Judée (2,1-4,54). Le texte illustre l’impact de l’événement Jésus en Samarie, territoire situé entre les deux précédents. Les insertions des trois parenthèses (vv 8.9b.25a) et du passage en caractères différents (vv 35-38) sont dues à des rédacteurs postérieurs à l’évangéliste.

 

5 Il arrive donc dans une ville de la Samarie du nom de Sychar, à proximité du champ que Jacob avait donné à son fils Joseph.  6 C’est l’endroit où se trouve la fameuse source de Jacob. Jésus, que le voyage a fatigué, est assis là, au bord de la source. Il est autour de midi.  7 Arrive une Samaritaine pour puiser de l’eau.

Tu me donnes à boire ? (8 Ses partisans sont partis en ville pour acheter à manger.)

9 Quoi ? Toi, un Judéen, tu me demandes à boire à moi, une Samaritaine (les Judéens ne veulent rien savoir des Samaritains) ?

10 Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te demande à boire, c’est toi qui te serais adressée à lui et il t’aurait donné de l’eau vivante.

11 Monseigneur, tu n’as rien pour puiser et le puits est profond. Tu la prendrais où ton eau vivante ?  12 Vaudrais-tu mieux que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et y a bu lui-même, ainsi que ses enfants et ses bêtes ?

13 On a beau boire cette eau, on aura encore soif.  14 Mais qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif. À l’intérieur de lui, l’eau que je lui donnerai deviendra une source d’eau d’où jaillira une vie pour toujours.

15 Monseigneur, mais donne-la-moi cette eau, que je n’aie plus soif et plus besoin de revenir puiser ici. 16 Va d’abord chercher ton mari et reviens.

17 Je n’ai pas de mari.

– Tu as bien raison de dire que tu n’as pas de mari, 18 tu en as eu cinq et celui avec qui tu vis maintenant n’est pas ton mari. Tu es franche.

19 Monseigneur, je vois bien que tu es un prophète. 20 Nos pères ont rendu leur culte sur cette montagne-ci, mais vous, vous dites que Jérusalem est le seul endroit où il faut le faire.

21 Femme, fais-moi confiance, elle approche l’heure où ce n’est ni sur cette montagne-ci ni à Jérusalem que vous rendrez votre culte au Parent.  22 Vous, vous rendez votre culte sans savoir à qui, tandis que nous, nous le faisons en le sachant puisque la libération vient des Judéens. 23 Mais l’heure approche, elle est même là, alors que les pratiquants authentiques rendront leur culte au Parent par l’authenticité du souffle. Car c’est bien là le genre de pratiquants que le Parent recherche.  24 En effet, puisque Dieu est souffle, les pratiquants qui lui rendent un culte doivent le faire dans l’authenticité du souffle.

25 Je sais bien que le messie s’en vient (le Christ, comme on l’appelle). Quand il sera arrivé, lui, il nous expliquera tout.

26 C’est moi qui te parle.

 

27 Sur les entrefaites, arrivent ses partisans, estomaqués de le voir parler à une femme. Personne n’ose dire : «Tu cherches quoi ?» ou «Pourquoi lui parles-tu, à elle!»

 

28 La femme, elle, laisse là sa jarre et part en ville dire à tout le monde :

29 «Écoutez ! venez voir quelqu’un qui m’a dit tout ce que j’ai fait, se pourrait-il que ce soit le christ ?»

30 Ils sortent de la ville pour aller à lui.

 

31 Entretemps, les partisans insistent :

– Rabbi, faut te nourrir !

32 J’ai tout ce qu’il me faut pour me nourrir, une nourriture que vous ne connaissez cependant pas.

33 Les partisans s’interrogent :

– Quelqu’un lui aurait-il apporté de quoi se nourrir ?

34 Ce qui me nourrit, c’est d’accomplir le désir de celui qui m’a délégué et de mener à terme son agir.

 

35 Vous le dites vous-mêmes : Dans quatre mois, c’est le temps des récoltes. Eh bien je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs : ils sont blancs, prêts pour la récolte.  36 Celui qui récolte reçoit déjà son salaire et rassemble les épis en vue de la vie pour toujours, c’est ainsi que celui qui sème et celui qui récolte peuvent se réjouir en même temps.  37 Cela prouve la vérité du dire suivant : Celui qui sème n’est pas le même que celui qui récolte. 38 Moi, je vous ai envoyés récolter ce à quoi vous n’avez pas mis d’efforts. D’autres en ont faits, et vous, vous en profitez.

39 Parmi les Samaritains de cette ville, il y en a beaucoup qui lui font confiance, sur le témoignage de la femme contenu dans ce dire :

Il m’a dit tout ce que j’avais fait.

40 À leur arrivée auprès de lui, ces Samaritains lui demandent de demeurer chez eux, il y demeure donc deux jours.  41Aussi, y en a-t-il beaucoup plus à lui faire confiance sur son dire à lui.

42 Ce n’est plus à cause de ton bavardage que nous faisons confiance, disent-ils à la femme. Nous l’avons nous-mêmes entendu, aussi savons-nous qu’il est l’authentique libérateur du monde.

 

 

Traduction

 

Monseigneur (vv 11.15.19). En Jean, le mot «seigneur» est souvent utilisé par l’un ou l’autre personnage de l’évangile comme façon respectueuse de s’adresser à Jésus, l’équivalent de notre «monsieur»; dans ce cas, j’ai d’ordinaire traduit le mot par «monseigneur» pour garder sa note d’ancienneté au texte.

Libération, libérateur (vv 22.42). Jean ne parle pas d’un «salut» apporté de l’au-delà par un être qui en proviendrait, mais d’une «libération» effectuée dans l’Histoire, quand un être humain, secoué par la parole de Jésus, se met à l’écoute de l’attirance qui l’habite et entreprend de marcher sur le chemin de son humanité.

Authentique, authenticité (vv 23-24.42). La vérité johannique vise la conformité d’un être à son orientation fondamentale, ce qui la différencie de la vérité grecque centrée sur la justesse intellectuelle. Le mot «authenticité» a donc été choisi pour rendre la vérité johannique parce que, comme elle, c’est une qualité qui découle de l’agir.

Messie, christ (vv 25.29). Seul Jean utilise le mot grec messias, qui cherche à rendre la sonorité du mot hébraïque mâchiach (celui-qui-a-été-oint). Christos est la traduction du même mot. Et, dans le monde grec, il est devenu l’équivalent du nom propre de Jésus, alors qu’en milieu sémitique, on caractérisait ce dernier par son village d’origine, Nazareth.

Dire (v 39). En Jean, le Dire existe avant même que la réalité cosmique soit créée. Il est orienté vers Dieu pour en recevoir le Sens, qu’il va insérer dans le cosmos et, en particulier, dans la vie humaine. La traduction par «Dire» rend perceptible le lien avec les «dires» de Jésus dans l’évangile. Ce dernier ne cesse de «dire» des choses, provoquant ainsi une inévitable réaction de refus du Sens.

 

Matériaux utilisés

 

L’évangéliste a profondément retravaillé un texte dont il disposait. Le contenu de l’écrit primitif est difficilement récupérable : on en trouve des morceaux dans les passages narratifs (5-7a.28.30.39a.40-41), et dans les paroles qui mènent à la conclusion que Jésus est le prophète attendu, lequel connaît les humains de l’intérieur (vv 16-19. 29. 39b. 42a). Le sens a par la suite été modifié dans la ligne du messie sauveur (vv 22b.25-26.29.42b). Les passages sur les partisans ont été insérés par une autre main (vv 27.31-34), tout en contenant des données typiques de l’auteur principal de l’évangile. La vision de l’évangéliste proprement dit est donc concentrée dans le dialogue compris entre les versets 7-15 et 19-24, mis en caractères gras dans la traduction offerte plus haut.

 

Jésus et les Samaritains

 

Selon Matthieu, la première directive que Jésus donne aux Douze en les envoyant en mission est celle-ci :

 

Mt 10,5 Ne prenez pas le chemin des étrangers et n’entrez pas dans une ville de Samaritains, 6 alors, allez plutôt vers les moutons perdus de la maison d’Israël.

 

La parole a toutes les chances de représenter l’idée que Jésus se faisait de sa propre mission. Il était au service de sa Galilée natale – la maison d’Israël – et il en avait plein les bras avec les pauvres et les malades de son peuple. Les Actes, cependant, témoignent très tôt d’une ouverture sur la Samarie de la part de la communauté judéo-chrétienne de langue grecque expulsée de Jérusalem (Ac 8). Un certain nombre de ces partisans sont sans doute, par la suite, montés en Asie Mineure, emportant avec eux les souvenirs de leur séjour là-bas. Le texte de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine en témoigne.

 

Jean

 

Vv 5-7. La rencontre avec la Samaritaine prend le contre-pied de l’entretien précédent avec l’officiel judéen Nicodème (3,1-21) : contraste de nuit-de jour, homme-femme, Israélite-Samaritaine, refus-accueil. On passe des ténèbres au plein jour. De l’homme du système à la femme marginale, rejetée par les autres, et donc obligée d’aller chercher son eau par une chaleur torride au lieu de profiter de la fraîcheur du matin ou du soir qui tombe. Du scribe, membre distingué de la confrérie des scribes d’Israël à une femme mal vue des siens eux-mêmes. Lui est fatigué, il a soif. Elle arrive.

V 9. L’étonnement de la Samaritaine face à la demande de Jésus s’explique de plusieurs façons : à l’extérieur des cadres convenus, un homme ne s’adresse pas à une femme, il est surtout inconvenant d’interpeller une femme seule dans un endroit isolé sans parler du fait de l’hostilité centenaire entre Judéens et Samaritains. Dès le départ, lectrices et lecteurs sont placés dans un contexte hors norme. La question du sens est immédiatement posée.

Vv 10-11. Puisque le dialogue se poursuit, c’est que les deux sont prêts à contrevenir aux normes sociales censées régir leur vie. Cette attitude de fond sera la raison de leur entente. Jésus commence par formuler une parole énigmatique. Si la Samaritaine savait ce que Dieu donne et si elle connaissait son interlocuteur, c’est elle qui lui aurait demandé de l’eau, mais pas n’importe quelle sorte d’eau, de l’eau «vivante». La femme n’a évidemment aucune idée de ce dont Jésus parle. C’est donc l’incompréhension totale. Il faut que le «monsieur» s’explique.

Vv 13-15. Le v 13 fait intervenir un nouveau concept, très important, celui de la «soif». De façon surprenante, une femme, une étrangère aux mœurs sexuelles assez légères, va découvrir qu’elle est proche de Jésus parce qu’elle a soif de quelque chose qu’elle ignore encore. Elle la veut cette eau qui pourra étancher sa soif (v 15), alors que Nicodème, lui, est resté loin de Jésus parce qu’il avait laissé le système combler sa soif. Il s’agissait d’un homme mort alors que cette femme est vivante[2].

Vv 16-19. La demande de Jésus – qu’elle aille chercher son mari – interpelle la Samaritaine dans son histoire personnelle, son intimité de femme. Et elle accepte de laisser tomber les défenses, de reconnaître la blessure de son être, d’être authentique. C’est par là qu’elle va pouvoir rencontrer la «soif» qu’elle ignorait. Il est rare que le Jésus de l’évangéliste loue son interlocuteur, or, il le fait à deux reprises aux vv 17-18 : il reconnaît que la Samaritaine a bien parlé et qu’elle a dit la vérité, il a perçu la souffrance derrière son aveu. En retour, celle-ci l’appelle «(mon)seigneur» et «prophète», elle le considère donc comme un homme qui ne se laisse pas guider par les systèmes pour juger des êtres et de leurs comportements. Mais a-t-il autant de considération pour les autres que pour les siens ? Il va répondre à sa question, et sa parole sera le cœur du dialogue, le point tournant du récit.

Vv 21-26. La Samaritaine a traité Jésus de prophète ? il répond en prophète. C’est radical, sans nuance, sans ménagement. Je fais, pas à pas, ressortir les données du texte en les transposant au présent.

 

. C’est la fin des lieux de culte. Aucun endroit n’a la préséance sur un autre, Dieu n’est pas plus ici qu’ailleurs (v 21).

. Dieu est le «Parent» de tout le monde, tant des Judéens que des Samaritains (vv 21.23).

. Les Judéens ont longtemps été les seuls à «savoir» des choses libératrices sur Dieu, mais cette libération, «venue» d’eux, est maintenant passée à tout le monde (v 22).

. Ceux et celles qui prennent Dieu au sérieux, «les pratiquants authentiques», rendent leur culte au Parent «dans l’authenticité du souffle» (v 23). Les façons de rendre un culte à Dieu surgissent en bouillonnant de l’intériorité des humains. Finis les lieux de culte. Finis les bâtiments de culte. Finis les prescriptions et rites cultuels. Finis les gérants du sacré, seuls habilités à s’approcher de Dieu. Impossible d’imposer un lieu de résidence au souffle, impossible de le confiner dans une bâtisse, impossible de l’encadrer. Impossible de passer à côté du fait que la Samaritaine représente ces authentiques pratiquants que le Parent recherche : étrangère, femme, marginale, déshonorée. Tout le contraire de Nicodème.

 

L’évangéliste termine cette partie de l’échange sur une déclaration de Jésus à savoir que le messie, c’est lui. Il garantit l’authenticité du culte des authentiques partisans et partisanes de Jésus, partout où ils et elles sont, en dehors des cérémonies célébrées dans les lieux officiels.

À partir du v 27, le dialogue laisse place à une reprise du récit où seront imbriquées deux scènes concernant la femme et ses concitoyens, et deux autres impliquant les partisans de Jésus.

V 27. Les partisans trouvent Jésus en train de parler en public, à une femme, à une Samaritaine en plus. À quoi peut-il bien penser ?

Vv 28-30. Sur ces entrefaites, la femme, sentant sans doute la désapprobation, abandonne sa jarre et s’en va. Dans son milieu, surprise! elle est écoutée de tout le monde en dépit du fait que, surtout pour une femme, parler en public de l’exercice de sa sexualité soit un interdit culturel de premier ordre. L’évangéliste laisse ensuite entendre que les Samaritains sont prêts à se déplacer pour aller rencontrer un possible messie judéen, sur la parole d’une femme marginalisée, sans que l’ombre d’un signe n’ait été accompli. Tout un contraste avec la scène de l’entretien avec Nicodème.

Vv 31-33. La caméra de l’évangéliste nous avait entraînés avec la femme, de retour dans sa ville. Le récit nous fait revenir à Jésus et ses partisans, lesquels suggèrent à Jésus qu’il serait temps de manger. Ce morceau, introduit dans le récit par un rédacteur contenait un verset typique de l’évangéliste :

 

4,34 Ce qui me nourrit, c’est d’accomplir le désir de celui qui m’a délégué et de mener à terme son agir.

 

Pour comprendre ce verset, il faut partir de l’institution de l’«envoyé» ou du «délégué». L’essentiel tient en ceci: l’envoyé représente celui qui l’a délégué. Selon sa fonction même, il n’a rien à dire de lui-même. Ce n’est pas sa personne qui compte, ni son avis, ni ses intérêts, mais ceux de celui qui l’a envoyé. S’il fait bien son travail, quand on l’écoute, on entend la voix de celui qu’il représente. L’illustration contemporaine par excellence de l’envoyé est l’ambassadeur, dont la parole a le poids de la puissance politique, financière, commerciale ou militaire du pays qu’il représente.

Au v 34, la fonction de Jésus en tant qu’envoyé est déjà clairement définie. Il est le porteur du «désir» de Dieu. Il s’agit donc d’un agir orienté, présenté dès le début comme «ce qui nourrit» le délégué. Ce que l’énoncé signifie, c’est que ce n’est pas Jésus qui compte, mais l’orientation qu’il donne à son agir. L’évangéliste n’appelle pas à croire en Jésus mais à croire Jésus.

Vv 35-38. Le passage qui suit est plus ou moins bien adapté au contexte. Un rédacteur postérieur à l’évangéliste l’a inséré dans le récit. Il s’agit d’une réflexion sur la prise en charge chrétienne de la mission de Jésus par les membres de la communauté johannique, lesquels interprétaient leur existence comme un envoi de la part de ce dernier (v 38). L’intérêt du texte réside dans la sorte de vie communautaire qu’il suppose. Chaque jour est un temps pour semer, c’est-à-dire chercher à reconnaître, autour de soi, une femme, un homme qui possède en soi le désir «de la vie pour toujours». Un mot ou deux, c’est tout ce que ça prend, pour que germe la vie. Patient effort qui se poursuit le temps d’une vie, vie humaine ou communautaire.

VV 39-42. La finale ne manque pas d’intérêt. Les Samaritains sont allés trouver Jésus à la suite du témoignage de la femme, mais ensuite leur confiance s’est basée «sur son dire à lui» (v 41). C’est que la confiance ne naît pas d’une simple rencontre interpersonnelle. Celle-ci n’en est que le déclencheur. Pour être vraie, elle doit répondre à l’écoute de son «dire» à lui, ce que le reste du livre va chercher à illustrer. À la fin du récit, des Samaritains, après avoir passé deux jours avec Jésus, lui donnent le titre, attribué aux empereurs, de «libérateur (sauveur) du monde». Ils ont changé d’allégeance, trouvant désormais leur nourriture dans l’accomplissement du désir de Dieu plutôt que dans les miettes que leur distribuait le système.

 

Ligne de sens

 

Je ne fais que rappeler, pour mémoire, trois points sur la ligne du sens, que le commentaire a déjà soulignés.

 

. La prière qui compte, aux yeux du délégué de Dieu, est celle que prononcent les pratiquants authentiques, au cœur de leur vie, sous la motion du souffle qui les habite. La prière prononcée dans les bâtisses ne se rend pas à destination.

. L’évangile n’appelle pas à croire en Jésus, mais à croire Jésus.

. Tout autour, il se trouve d’authentiques pratiquants qui prient comme il faut, et croient ce qu’il faut. Ils et elles ont la responsabilité de se reconnaître.

 

Là-dedans, il doit bien y avoir matière à réflexion pour une semaine.

 

Notes :

 

[1] Voir André MYRE, Crois-tu ça ? Un commentaire contemporain de l’Évangile de Jean, Montréal, Novalis, 2013.

[2] Ces deux récits sont des illustrations de la parole de Jésus, à savoir que le Parent se cache de experts et se révèle aux petites gens (Q 10,21).

 

À PROPOS D’ANDRÉ MYRE

André est un bibliste reconnu, auteur prolifique et spécialiste des évangiles, particulièrement de celui de Marc. Il a été professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal. Depuis plusieurs années, il donne des conférences et anime des ateliers bibliques.

 

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.

 

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