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Peu importe la manière dont on parle historiquement de la manifestation de la «résurrection de Jésus», qui était le terme technique du temps pour définir l’avènement de Pâques; ce qui est important à retenir aujourd’hui, c’est le message : Jésus a toujours été Vivant.
On dit que Dieu ne meurt pas, que nous habitons en Lui, donc nous ne mourons pas. Que puis-je ressentir devant un tel syllogisme? Saint Augustin disait : «Si je n’habite pas en Dieu, je meurs, si j’habite en Lui, je vis».
Cette attraction de Jésus résonne-t-elle quotidiennement en moi? Agit-elle, par exemple, comme une forte entraide au lâcher-prise, à mes heures existentielles qui me freinent à comprendre et à vivre le vrai sens de la vie? Conquérir la peur est le début de la sagesse, semble-t-il : «Quand j’aurai été élevé de la terre, dit le Seigneur, j’attirerai à moi tous les hommes» (Jn 12, 32).
Suis-je de ce groupe de disciples? Y-trouverai-je toujours une joie intérieure indéfinissable, qu’il nous est difficile d’exprimer? Suis-je également souvent décentré de mon corps, déconnecté intérieurement et extérieurement de mes relations avec l’Autre et les autres?
Qui est réellement le vainqueur de notre monde? N’est-ce pas celui qui croit et qui vit en Celui que Notre Père du ciel a réveillé d’entre les morts, puis retourné à la vie? Cette révélation de la Pâque n’agit-elle pas comme une Puissance libératrice, une Parole revivifiante, qui nous donne une conscience améliorée, ajustée à une vraie réalité et qui confirme, comme preuve ultime, l’existence d’une vie éternelle auprès de Lui?
Est-ce que j’écoute et réagis en conséquence, c’est-à-dire, en l’aimant à travers sa création toujours évolutive et ses différentes créatures humaines? Cette mort humaine de Jésus sur la croix et sa Résurrection me confirment-elles définitivement l’ascendance de la Vie sur la mort? Quant à moi, cet énoncé est une manifestation de confiance, sans hésitation, en l’espérance qui m’habite sans cesse et une certitude de ma foi émanant du cœur en proclamant avec force que Dieu demeure toujours Vivant parmi nous.
Cette capacité de chaque être humain à transcender son propre ego, facilite notre adhésion à un tel récit. Cette approche s’appuie également sur une reconnaissance inconditionnelle que nous confère la Grâce : «tout est grâce», disait Bernados. C’est le Seigneur, lui-même, qui nous dit «Ma grâce te suffit» (2 Cor 12 :9).
C’est une voix qui parle au cœur de tout être humain. Mais, cette voix, cette grâce, reçue à l’intérieur de nous par un discernement profond de la conscience, doit suivre quotidiennement une voie que nous devons peaufiner ou entretenir, afin de bien s’exposer à la recevoir.
Paul de Tarse a condensé sa foi dans un seul verset en Romains (10 :9) : «Si ta bouche reconnaît que Jésus est seigneur, et si le fond de toi a confiance que Dieu l’a relevé (ressuscité) de chez les morts, tu seras libéré». Jésus a choisi ses disciples en leur disant : «Suis-moi» (Marc 2 :14). Il se sentait à l’aise et ouvert avec les gens qu’il appelait, peu importe leur classe sociale, leur appartenance religieuse et leur culture. C’est en toute conscience, en toute liberté et en toute joie qu’aujourd’hui même je réponds à nouveau à Jésus : «Je te suis».
«Il n’y a pas de saint sans passé et il n’y a pas de pécheur sans avenir», dit souvent le pape François. En somme, les voies de l’amour de Dieu se sont ouvertes pour toujours. Préparons-nous quotidiennement à notre Vie Éternelle. Le père Eusèbe, avec nos parents et nos amis, attendent les bras ouverts à la Maison de Notre Père, dont nous avons déjà franchi la porte d’entrée.
À PROPOS DE DENIS GAUTHIER
Homme d’affaires, ex-jésuite et de descendance amérindienne, héritage dont il est particulièrement fier, Denis est un univers en soi. Un univers qu’il arpente patiemment et résolument, y semant projets mobilisateurs et fidèles amitiés. Amoureux de la nature, passionné par les humains, il sait convaincre et excelle dans l’art de s’entourer de personnes motivées et créatives qui sauront l’épauler et le suivre.
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