Chroniques

Réflexions sur une pandémie annoncée

Photo Nicole Faucher

Par Nicole Faucher

Chroniques

20 janvier 2021

Crédit photo : Colin D / Unsplash

Il y a presqu’un an, un minuscule virus s’introduisait dans la vie de tous les humains sur terre. À l’époque, un peu incrédules et déroutés, nous nous préparions à affronter ce terrible ennemi. Un ennemi qui s’est avéré beaucoup plus dévastateur que nous l’aurions cru!

 

Tous et toutes, nous avons vécu ces mois de confinement, déconfinement, reconfinement de manière variable; les uns avec fatalisme, d’autres avec pessimisme et d’autres encore avec espoir et confiance. Il y a eu les conspirationnistes, les complotistes, les indifférents, les angoissés, les délinquants, les obéissants, ou encore les personnes caractérisées par le déni de cette situation.

Bien sûr, la plupart se sont adaptés à la situation et de façon plus générale, notre population a su observer les règles sanitaires et accepter les contraintes qui s’y sont rattachées pour se rapprocher d’un retour à la «vie normale» aussitôt que possible. Et l’arrivée des vaccins devrait nous propulser vers le retour à nos si chères libertés, mises «en quarantaine» depuis déjà trop longtemps.

Les souffrances provoquées par ce minuscule et invisible ennemi sont innommables, innombrables, incommensurables. Elles touchent l’humanité entière, toutes les sociétés. Lorsque cette pandémie aura été vaincue — parce qu’elle le sera — nombreux sont ceux et celles, scientifiques, spécialistes divers, écrivains, dont le souci sera d’analyser les conséquences de cette tragédie, d’en rédiger le «post mortem», en somme. Ce qui sera utile et de bon aloi, à la condition évidente d’en tirer les leçons qui s’imposent.

Ce qui m’interpelle, en ce moment, c’est le désir d’effectuer un retour sur cette période dramatique, d’en prendre la juste mesure pour, finalement, livrer les sentiments qu’elle m’a procurés. Je ne suis sans doute pas la seule à m’interroger, m’intérioriser ainsi…

Tout d’abord, il y a eu l’incompréhension, un certain déni : depuis la fin de l’année 2019, ne nous prévenions-nous pas de l’arrivée imminente d’une épidémie mondiale —une pandémie— alors que le virus sévissait déjà en Asie?

Ensuite, m’est venue l’acceptation, quoique parfois teintée d’incompréhension et de colère, de cette situation. Après tout, je fais partie de cette humanité et certains en souffrent beaucoup plus que moi, n’est-ce pas? Donc, accepter, mais avec humilité.

Bien sûr, une remise en question globale, générale, s’est imposée : mes valeurs sont-elles au bon endroit? Dois-je les améliorer ou même les modifier? Ne devient-on pas aveuglés par nos habitudes bien ancrées nord-américaines?

Cette «pause» m’aura permis de faire la lumière sur l’importance de l’amitié, la vraie. Tout naturellement, des choix ont surgi, éclairés par ce retour sur soi, provoqués par l’isolement. Étrangement, les relations avec les enfants et petits-enfants se sont renforcées encore davantage; nous avons «serré les coudes» ensemble, malgré l’éloignement.

Finalement, je tâche de voir, dans cette crise majeure, les aspects positifs qu’on peut en retirer. La planète a profité d’un répit pour se «nettoyer», si l’on peut dire, l’espace de quelques mois : moins de circulation aérienne, maritime, routière, de meilleures habitudes de consommation alimentaire locales… moins d’achats «intempestifs», et plus encore…

Et que dire de l’avancement de la science médicale!

Vraiment, c’est le moment de croire, d’espérer. Cette épisode nous a ramenés à l’évidence d’un Être suprême qui envoie un message à l’humanité entière…. J’en retiens trois mots : RÉSILIENCE, GRATITUDE, ESPOIR!

 

À PROPOS DE NICOLE FAUCHER

Nicole possède une formation en communication de l’UQAM, qu’elle a mise à profit au milieu des affaires. Entre autres, elle a géré les communications internes à la sidérurgie d’État Sidbec-Dosco et a occupé le poste de directrice générale du magazine d’affaires MBA. Il faut noter sa passion pour les arts. En tant qu’artiste-peintre, elle a exposé de nombreuses œuvres au Québec et à l’étranger.

 

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.

 

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