Le village de Mukoko, situé en République démocratique du Congo, possède un Centre de santé qui fait office de dispensaire et de maternité. C’est un projet soutenu par la Fondation Père-Ménard qui avait un urgent besoin de rénovations et de mobilier pour accueillir les futures mères et leurs nouveau-nés, ainsi que les patients réguliers. Père Jean-Braconin Kasiama Eleb, M.S.A., assurant un suivi des dons envoyés dans ce village, a pu constater les progrès réalisés en un an : peinture fraîche sur les murs, de bons lits, des matelas, des draps et des médicaments. Les malades, ainsi que les nouvelles mamans n’avaient que des remerciements et des sourires à transmettre.

La Fondation, aidée par la population de Mukoko, aimerait pouvoir financer la construction d’un nouveau bâtiment capable d’accueillir le nombre croissant de malades qui affluent au Centre de santé. Il faudrait pouvoir séparer hommes et femmes afin que chacun ait plus d’intimité, installer et équiper une salle d’opérations qui soit distincte de la salle d’accouchement.
L’U.D.M. (Union pour le Développement de Mukoko), une association sans but lucratif créée par les habitants du village et formée de leaders laïcs et religieux, a l’espoir de faire du Centre de santé un Centre hospitalier où les besoins essentiels seraient prodigués, ainsi que des conseils en matière d’éducation sanitaire et sexuelle, vaccinations, contrôle des naissances, Sida, hygiène et bien plus.

Il reste encore beaucoup à faire! Il faut encore lutter contre la sous-alimentation, la mort prématurée des nouvelles mamans, la pauvreté extrême et penser à l’approvisionnement en eau potable. L’eau que les femmes vont puiser, dans des bidons, à la rivière lointaine et ramènent sur leur tête, une eau non potable et qui sert à tout : se baigner, faire la lessive, laver les nouveau-nés et les enfants, cuisiner et se désaltérer. C’est un rêve, accessible tout de même, que de voir couler une eau potable d’un robinet. Un des projets serait la construction d’un puits qui reste bien entretenu.

Le Centre fonctionne sans électricité. C’est aussi une grande préoccupation lorsqu’il s’agit de soigner des patients. L’installation de panneaux solaires serait une très bonne alternative.

La non-scolarisation des filles, qui sont prématurément données en mariage, reste un problème majeur à résoudre. Il serait nécessaire de mettre sur pied des campagnes d’information sur le contrôle des naissances, la transmission des maladies, l’hygiène, la santé, la sexualité et l’alimentation équilibrée, pour pouvoir conscientiser toutes les femmes et tous les hommes du village.

Des progrès immenses ont été réalisés en 2014 et, nous avons à coeur de soutenir encore longtemps les habitants de Mukoko qui ont la volonté et le désir de changer afin d’améliorer leurs conditions de vie.