Chroniques

Notre Maître, le Crucifié

Photo Denis Gauthier

Par Denis Gauthier

Chroniques

13 avril 2022

Crédit photo : Jackson David / Unsplash

Je me joins au Cardinal Lavigerie, fondateur des Pères blancs ; arrivé en Algérie, on lui demanda qui il était, ce à quoi il répondit : «Je suis disciple d’un Maître crucifié qu’on n’a jamais pu enfermer dans un tombeau.»

 

Les inégalités sociales émergent de partout. En ce sens, la tiédeur n’a pas sa place dans la vie de celui qui a la foi et adhère à l’Évangile. Ce «Maître crucifié» est un exemple de courage devant les contradictions et la persécution. Ses apôtres et ses disciples, après avoir fui les dangers, sauf Marie, dont ils avaient peur, ont manifesté beaucoup d’enthousiasme pour annoncer la Résurrection de Jésus après l’Ascension et la Pentecôte. Poussés par l’amitié et la confiance, ils ont risqué leur vie pour annoncer l’Évangile.

 

Donne-nous de vivre déjà en ressuscités à travers ce temps Pascal.

Donne-nous de te regarder monter vers le ciel en ce jour de l’Ascension.

 Eusèbe-Henri Ménard (1981)

 

C’est pourquoi seule la foi permettra aux disciples de reconnaître et de rencontrer ce vainqueur de la mort et de l’incrédulité, le Ressuscité. À ce sujet, Paul, dans sa première épitre aux Corinthiens, a affirmé sans détour : «Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine». Mais Paul [1 Cor. 15] a tenté de dire dans ce texte que le corps ressuscité n’a rien à voir avec notre propre corps mortel, matériel. Afin d’en faciliter la compréhension, la dimension matérielle a été ajoutée au fil des ans pour répondre à des besoins de catéchèse. Car, si nous ressuscitons avec un corps, dit-t-on, quelle forme ce corps prendra-t-il ?

Lorsqu’on tient compte du genre littéraire de l’Évangile, on constate que la foi est exprimée au «je». Ce qui est important pour moi, c’est que mes intuitions me confirment que Jésus-Christ est vivant. Il y a assez d’événements à l’origine pour alimenter ma foi et développer un lien personnel et profond avec la personne de Jésus, mon ami.

Son Père nous a dévoilé le mystère de notre salut en nous envoyant son Fils. Par sa mort d’homme, par ses paroles et par sa résurrection divine, il nous illumine à tout jamais. Dans l’âme et la chair du Christ, le divin et l’humain sont unis pour toujours. Or, si j’aime son Père et mon prochain, sa création, il me garde éternellement avec Lui comme ami et non comme serviteur.

Donc, où en suis-je dans ma relation avec Jésus ? Est-ce que je partage au moins sa confiance ?

 

À PROPOS DE DENIS GAUTHIER

Homme d’affaires, ex-jésuite et de descendance amérindienne, héritage dont il est particulièrement fier, Denis est un univers en soi. Un univers qu’il arpente patiemment et résolument, y semant projets mobilisateurs et fidèles amitiés. Amoureux de la nature, passionné par les humains, il sait convaincre et excelle dans l’art de s’entourer de personnes motivées et créatives qui sauront l’épauler et le suivre.

 

Les opinions exprimées dans les textes sont celles des auteurs. Elles ne prétendent pas refléter les opinions de la Fondation Père-Ménard. Tous les textes publiés sont protégés par le droit d’auteur.

 

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